L’adaptation de l’Emploi dans le contexte post-covid-19 : télétravail, productivité, flexibilité

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Le télétravail s'est imposé dans l'urgence comme une réponse provisoire à la pandémie du Covid 19. 

Avec la fin de l'état d'urgence, le retour à la normale pose avec acuité la question de l'aménagement de l'Emploi avec une demande insistante de conserver une partie de l'activité en télétravail.

Les arguments ne manquent pas de part et d'autre:

-Pour les salariés: 

-Avantages: économie du temps et de la fatigue du transport, plus grande disponibilité dans l'emploi du temps

-Inconvénients: interférences entre vie professionnelle et vie de famille, augmentation des charges liées au travail (air conditionné, consommables informatiques), perte d'interactivité (dynamique d'entreprise),

-Pour les employeurs: 

-Avantages: réduction des charges de fonctionnement: consommables, loyers, frais de déplacement et de restauration,

-Inconvénients: perte de contrôle sur la discipline des employés, perte de productivité et d'interactivité, modification des rapports hiérarchiques.

Un consensus semble se dégager pour une application plus large du télétravail, à négocier au cas-par-cas en fonction des besoins de l'entreprise et des travailleurs, ce qui implique :

-Une adaptation des textes régissant l'entreprise: règlement intérieur, contrats de travail,

-Un révision de la structure des coûts d'exploitation: charges, salaires, indemnités,

-Une refonte des systèmes d'évaluation de la production: indicateurs de productivité, primes et pénalités,

-Une redéfinition des profils de carrière.

Autant d'éléments de dialogue social qui vont conditionner la réussite de la mutation de l'entreprise sans un contexte post-covid.

Experts :

-M. Aly THIOR - Inspecteur du Travail, Représentant de la DGTSS - Ministère du Travail,

-M. Abdoul Alpha DIA - Expert RH - Réalisateur de l’étude du CNP sur le télétravail juillet 2021

-M. Henri-Joël TAGUM FOMBENO : Docteur d’Etat en Droit, Consultant formateur en Droit Social et Ressources Humaines

-M. Alioune FALL, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale et Enseignant-associé à l’Université virtuelle du Sénégal (UVS)

La pandémie du Covid-19 a entraîné des bouleversements sans précédent dans l’univers professionnel, avec notamment les contraintes de distanciation, de confinement et la généralisation du télétravail.

Celui-ci s’est imposé comme une mesure d’urgence et a été appliqué dans la précipitation. Un an après, comment est-il perçu par les employeurs et les travailleurs ? Comment adapter la réglementation pour qu’il reste une solution et non un problème pour l’entreprise ? Comment l’entreprise va-t-elle devoir s’adapter aux nouvelles formes de relations professionnelles ? c’est autant de questions que le CNP a pu soumettre à ses membres et parties prenantes à travers une étude inédite présentée le 15 juillet à Dakar.

Cliquez sur les espaces ci-dessous pour consulter “l’Oeil Ouvert”, le rapport d’enquête du CNP sur le télétravail au Sénégal et la présentation audio de l’expert de l’étude, M. Abdoul Alpha DIA.

M. Henri-Joël TAGUM FOMBENO : Docteur d’Etat en Droit - Cabinet JTF Solutions

M. Henri-Joël TAGUM FOMBENO : Docteur d’Etat en Droit - Cabinet JTF Solutions

-La législation du Travail au Sénégal ne réglemente pas le télétravail, mais ne l’interdit pas non plus : il est donc urgent de légiférer pour faire face aux nouveaux enjeux post-covid;

-Le développement du télétravail impose une définition de ses différentes formes, et une adaptation des rapports de travail intégrant une analyse des coûts d’exploitation, des systèmes d’évaluation et de mesure de la productivité;

-Le changement doit être le fruit d’un dialogue social à l’échelle nationale, entre les organisations d’employeurs, les centrales syndicales et les pouvoirs publics, relayé par des négociations de branches et un dialogue dans chaque entreprise afin de trouver des réponses satisfaisantes pour chacune des parties.

Cliquer sur la flèche ci-dessous pour écouter l’intervention du Pr Henri-Joël TAGUM FOMBENO - 15 mn.

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LES MODALITES PRATIQUES D’EXERCICE DU TELETRAVAIL DANS LA LEGISLATION SENEGALAISE

M. Aly THIOR - Inspecteur du Travail - Direction Générale du Travail et de la Sécurité Sociale - Ministère du Travail

Juriste d’Affaires, Inspecteur du Travail attaché à la Direction du Travail et de la Sécurité Sociale - Ministère du Travail

-La prise en compte du télétravail s’inscrit dans l’adaptation continue à l’environnement de l’entreprise prôné par la nouvelle Convention Collective Nationale Interprofessionnelle - CCNI,

-Le télétravail doit faire l’objet d’une convention entre employeur et employé tenant compte des avantages acquis et d’un intérêt commun,

-Dans la négociation sur les modalités d’exercice du télétravail, le salarié est en droit de demander à l’entreprise de prendre en charge les frais logistiques de production: connexion internet, bureautique, air conditionné, fauteuil ergonomique,

-Le contrat de travail spécifiant expressément le lieu d’exercice de la fonction, si un employeur décide pour des raisons exceptionnelles de recourir au télétravail, il peut, en cas de retour à la normale, exiger le retour de l’employé sur le lieu contractuel de travail. A défaut, il peut constater l’abandon de poste,

-Le télétravail doit respecter le droit à la vie privée et la prévention des risques professionnels.

Cliquer sur la flèche ci-dessous pour écouter l’intervention de M. Aly THIOR - 21 mn.

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M. Alioune Fall, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale et Enseignant-associé à l’Université virtuelle du Sénégal (UVS).

M. Alioune Fall, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale et Enseignant-associé à l’Université virtuelle du Sénégal (UVS).

La pandémie du coronavirus a conduit de nombreuses entreprises à instaurer le télétravail de façon hâtive, sans s’interroger sur les incidences que cela implique. Or, cette forme de prestation requiert une législation tant au niveau des établissements publics que des acteurs du privé. Pour en savoir davantage sur le télétravail au Sénégal ainsi que sur le cadre juridique qui l’entoure, nous interrogeons M. Alioune Fall, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale et Enseignant-associé à l’Université virtuelle du Sénégal (UVS).

Bonjour M. Fall. Quelle définition donne-t-on au télétravail ?

Aussi simple que le mot est composé : télé signifie distance et travail doit être entendu comme la prestation due par le salarié dans le cadre de sa relation de travail. Donc le télétravail consiste pour le travailleur à s’acquitter de son obligation vis-à-vis de l’employeur dans un espace de travail plus ou moins éloigné de son poste de travail habituel, généralement à son domicile ou résidence. Vous savez, le milieu de travail est en principe situé dans les locaux ou les installations de l’entreprise. C’est pourquoi, dès lors que le travailleur peut exécuter ses taches par divers outils techniques et technologiques, à partir d’un lieu autre que son poste habituel de travail, on peut parler de télétravail.

Y a-t-il une législation qui l’encadre au Sénégal ?

Oui bien sûr, le Code du Travail (rire). En ne l’excluant pas de son domaine d’application, le code du travail l’encadre en ce qu’il consiste en une prestation demandée par l’employeur et rémunérée. Je sais qu’on s’attend souvent à ce qu’on désigne un texte spécifique qui ne traite que du télétravail mais la méthodologie est autre. Posons-nous la question de savoir si, telle que la relation de travail est définie, y a-t-il un élément qui permet d’exclure le télétravail tel qu’il se fait ? La réponse est évidemment NON. Alors comme on ne peut distinguer là où la loi ne distingue pas, il faut conclure qu’au même titre que le travail exécuté dans l’entreprise, le télétravail est régi par le code du travail et ses textes d’application. Il ne s’agit ni d’une prestation de service ponctuelle, ni d’une modalité d’organisation de la durée légale de travail, mais juste d’un aménagement de l’espace de travail.

Le télétravail comporte des risques sur le plan sanitaire avec la surexposition aux écrans, aux maladies liées à la sédentarité, les mauvaises postures qui peuvent entrainer des douleurs dorsales Quelle est la responsabilité de l’entreprise face à ces conséquences relevant du travail à domicile ?

Je vais commencer par le dernier élément de votre question : la responsabilité de l’entreprise. Déjà l’employeur à une responsabilité de plein droit pour tout ce qui concerne la santé et la sécurité au travail. Alors travailler à domicile ou à un autre lieu différent du poste habituel de travail n’enlève pas à l’employeur cette responsabilité. Maintenant, il faut dire que dans le cadre du télétravail, l’employeur ne maitrise pas forcément les conditions dans lesquelles, le travail demandé lui est rendu. Si c’est dans l’entreprise, les postes de travail sont organisés de manière à prendre en compte les questions d’ergonomie et de posture. Ce qui n’est pas forcément le cas au domicile du travailleur qui n’est peut-être pas aménagé pour abriter un espace de travail. Normalement, le temps d’exposition du travailleur à un risque social dans son entreprise ne diffère de celui de son domicile car, je vais le redire, le télétravail est un aménagement de l’espace du travail et non du temps de travail. Donc toute exposition susceptible d’entrainer un malaise ou une maladie du travailleur doit interpeller l’employeur ; que ce soit dans ou en dehors de l’entreprise.

Quelles sont les dispositions prévues par le code du travail en cas d’accident de travail à domicile ?

L’accident de travail est défini par l’article 33 du code de la sécurité sociale comme un accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail, au cours du trajet entre le domicile du travailleur et son poste du travail et inversement et pendant les déplacements professionnels effectués par le travailleur à la demande de son employeur.

Au regard de cette définition, un accident survenu à domicile pendant les heures de télétravail constitue un accident de travail car, dans le principe, c’est un accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail.  Il appartient à l’organisation chargée de réparer cet accident de travail en l’occurrence la Caisse de Sécurité sociale d’apporter la preuve irréfutable qu’il ne s’agit pas d’un accident de travail. L’argument selon lequel, l’accident se passe en dehors de l’entreprise n’est pas opérant.

En résumé et comme je l’ai déjà dit, le télétravail ne peut être exclu des carcans définitionnels de la législation sur le travail et la sécurité sociale. Cela dit, il est possible de mieux l’encadrer aux fins de dissiper les incompréhensions. Et je pense que la pandémie nous offre le prétexte pour amener davantage de précision sur ce phénomène qu’est le télétravail et sur bien d’autres méthodes apparues à la faveur des nouvelles technologies.

Le télétravail induit une baisse des charges (eau, électricité, connexion) de l’employeur qui sont reportées sur les charges personnelles de l’employé qui reste chez lui. On a aussi constaté depuis le début de la pandémie, que beaucoup de travailleurs se sont abonnés ou ont modifié leurs formules d’abonnement à internet pour pouvoir travailler correctement. Existe-t-il des indemnités de compensation pour cela ?

Peut-être bien qu’il en existe dans certaines entreprises mais ces indemnités n’ont pas alors de sources règlementaires. Il est vrai que l’exercice d’une activité économique nécessite des intrants comme l’eau, l’électricité, l’espace, le mobilier, les consommables informatiques, la connexion internet etc. Ainsi, le télétravail s’il permet de se passer de certaines charges ne fait pas pour autant l’économie d’autres. Il reste que les coûts peuvent être transférés de l’employeur vers le travailleur. Ce dernier utilise son espace qu’il a construit ou loué pour y vivre, il utilise son abonnement électrique et internet etc. Que faut-il faire face à cette situation ? Je suis d’accord que l’employeur compense un peu les charges que le télétravail induit mais mon adhésion à cette idée ne suffit pas, il faut un fondement légal pour que le travailleur puisse réclamer cette compensation à juste titre. C’est dans ce sens que je disais tout à l’heure qu’on peut mieux encadrer le télétravail et prendre en charge certaines problématiques légitimes.

Avec le télétravail, il est constaté que les travailleurs dépassent largement les horaires de travail habituels. Comment la question du pointage et des heures supplémentaires est gérée à ce niveau ?

Je le dis encore les heures de travail sont les heures de télétravail, sauf volonté contraire. Cela m’amène à préciser que les principes de la rémunération majorée des heures supplémentaires restent applicables. Tout ce que je peux dire c’est que le télétravail offre plus de flexibilité. On peut se demander pourquoi les travailleurs dépassent les horaires ? Préfèrent-ils renoncer à la rémunération des heures supplémentaires pour rester en télétravail ? Il faut répondre à ces interrogations pour mieux cerner le problème.

Pour ma part, je préfère rester dans le principe d’autant plus que certaines entreprises faisant recours au télétravail sont en mesure de vérifier, avec des outils technologiques, si le travailleur s’est rendu disponible durant l’horaire de travail.

Le droit du télétravail est-il sensible aux aspects familiaux ? Par exemple la négligence que subissent les enfants obligés de se tenir à l’écart, ou encore les conditions de travail inadaptées pour certains vivant  au sein de familles nombreuses ?

Elle est là la difficulté. Il s’agit d’être à la maison physiquement tout en étant pas là. Difficile à faire comprendre à la famille. Déjà, vous partagez cet espace et en essayant de les tenir à l’écart pour ne pas déranger votre concentration, vous piétinez la liberté des membres de votre famille. Quand la personne vit seule c’est moins compliqué.

Alors on s’accorde à dire qu’il n’est pas évident que les membres de la famille comprennent l’idée qu’on peut rester à la maison tout en étant indisponible pour certaines sollicitations de la famille. Cela demande un peu de sensibilisation.

Maintenant que vous parlez du « droit du télétravail », je peux vous dire que sa spécificité n’est pas suffisamment prise en charge par la réglementation pour qu’on puisse en parler ainsi. La nuance a toute son importance.

Quel est votre dernier mot ?

Je vous remercie de l’intérêt que vous portez au travail surtout dans ce contexte difficile où tout le monde se pose des questions sur leur travail. Je vous félicite et vous encourage pour toutes ces initiatives.

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CNP FM : Daancovid 19 - La réponse numérique à la crise sanitaire COVID - 19

L’ENTREPRISE CITOYENNE

Le magazine radiophonique du Conseil National du Patronat

En partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer

Diffusé le 17/05/2020

Sur Radio Sénégal International - 92.5 FM

 
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Les réponses du Numérique à l’impact économique et sanitaire

du Covid 19 - DAANCOVID - 19

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CONTEXTE :

Le Sénégal face au défi du Covid-19.

Dans un élan patriotique, la Coalition Daancovid19 s’est créée à l’initiative d’OPTIC, et sous l’autorité des ministères de l’Economie Numérique et de la Santé pour fédérer toutes les énergies du secteur des TIC afin d’organiser la riposte à la pandémie.

CONDUCTEUR :

00’ 18”  - Introduction

01’ 50”  - M. Antoine NGOM – Président d’OPTIC – Co-Président de Daancovid19

05’ 11”  - M. Mouhamed Tidiane SECK - Coordonnateur Technique Daancovid19

17’ 13”  - M. Abdoukhadre DIAGNE - Représentant du sous-comité Gestion - Pilotage et Aide à la Décision

22’ 17” - M. Ibrahima Nour Eddine DIAGNE – Coordonnateur du sous-comité Solutions Digitales

26’ 28” - M. Mamoudou NIANE – Coordonnateur du sous-comité Juridique

29’ 30” - M. Mohamed Moustapha DIOP - Représentant du sous-comité Analyse - Recherche – Suivi

36’ 17” - Mme Carine VAVASSEUR - Coordinatrice assistante du sous-comité Communication

50’ 39” - M. Antoine NGOM – Président d’OPTIC – Co-Président de Daancovid19

54’ 33” - Générique Fin

55’ 10”  - Fin de l’émission

L’ENTREPRISE CITOYENNE

Le magazine radiophonique du Conseil National du Patronat

Un produit REZO Communication - Tel : (221) 76 682 09 67 - email : rezo.sn@gmail.com

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CNP FM : Les mécanismes de prévention et de gestion de la crise sanitaire COVID - 19 en entreprise

L’ENTREPRISE CITOYENNE

Le magazine radiophonique du Conseil National du Patronat

En partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer

Diffusé le 21/03/2020

Sur Radio Sénégal International - 92.5 FM

 
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Les mécanismes de prévention et de gestion de la crise sanitaire COVID - 19 en Entreprise

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CONTEXTE :

L’entreprise face au défi du Covid-19.

L’irruption du Coronavirus au Sénégal met l’entreprise au premier plan de la riposte, par sa capacité de sensibilisation, de mobilisation de ressources matérielles et financières pour contrer la pandémie.

Mais l’entreprise est également menacée dans son intégrité, sa survie, et elle devra également assurer la relance lorsque l’économie sortira de cette mauvaise passe.

Comment l’entreprise sénégalaise compte t-elle faire rempart au Covid-19 ?

C’est la question débattue dans cette émission.

 

CONDUCTEUR :

00’ 18”  - Introduction

01’ 30”  - M. Amadou Massar SARR - Président de la Cellule Hygiène Sécurité – Environnement du CNP

04’ 43”  - Dr Marème NDIAYE – Présidente de l’AMES – Association des Médecine d’Entreprise du Sénégal

08’ 08”  - Dr Georges DIOUF – Médecin d’Entreprise

15’ 40” – Mme Marie DIALLO – Directrice de la Prévention – Caisse de Sécurité Sociale 

23’ 31” - Dr Marème NDIAYE – Présidente de l’AMES – Association des Médecine d’Entreprise du Sénégal

27’ 32” - M. Amadou Massar SARR - Président de la Cellule Hygiène Sécurité – Environnement du CNP

36’ 24” - Dr Georges DIOUF – Médecin d’Entreprise

47’ 24” - Mme Marie DIALLO – Directrice de la Prévention – Caisse de Sécurité Sociale 

49’55 » - Dr Marème NDIAYE – Présidente de l’AMES – Association des Médecine d’Entreprise du Sénégal

50’ 53”  - M. Amadou Massar SARR - Président de la Cellule Hygiène Sécurité – Environnement du CNP

52’ 09”   - Générique Fin.

L’ENTREPRISE CITOYENNE

Le magazine radiophonique du Conseil National du Patronat

Un produit REZO Communication - Tel : (221) 76 682 09 67 - email : rezo.sn@gmail.com

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CNP FM : Le Secteur Privé face aux enjeux de la Nouvelle Economie Climat

L’ENTREPRISE CITOYENNE

Le magazine radiophonique du Conseil National du Patronat

En partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer

Diffusé le 27/06/2020

Sur Radio Sénégal International - 92.5 FM

 
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Le Secteur Privé face aux enjeux de la Nouvelle Economie Climat

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L’impact de la nouvelle loi sur la prévention et la réduction des incidences des produits plastiques sur l’Environnement

CONTEXTE

La Nouvelle Economie Climat est issue des engagements des Etats pour la protection de l’Environnement, dont les Accords de Paris sur le climat constituent la référence mondiale.

Au Sénégal, parmi les engagements pris dans le cadre de cette politique, la nouvelle loi sur la prévention et la réduction des incidences des produits plastiques sur l’Environnement est au centre des préoccupations des entreprises industrielles car si elle a été publiée au Journal Officiel en janvier 2020 avec une entrée en vigueur en avril 2020, le secteur privé est toujours en attente des décrets d’application et d’éclaircissements sur certaines mesures susceptibles d’impacter négativement la compétitivité de ses entreprises, voire leur survie.

cnp fm 5 nouvelle économie climat 27 juin

CNP FM

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CONDUCTEUR :

00’ 18”  - Introduction
02’ 15”  - M. Alioune BA – Secrétaire Général Adjoint du CNP
11’ 32”  - M. Djibrilou BA – Secrétaire Général de l’UPIC
24’ 41”  - M. Daouda DIOUF – Président de la Commission Environnement de l’UPIC
43’ 11”  - M. Alioune BA – Secrétaire Général Adjoint du CNP
48’ 37” - Conclusion
49’ 42” - Générique Fin
50’ 19” - Fin de l’émission

“Le Conseil National du Patronat - CNP vous donne rendez-vous samedi 27 juin 2020 de 11h à 12h sur Radio Sénégal International - RSI 92.5 FM pour son émission radiophonique "l'Entreprise Citoyenne", produite en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer.

Thème : Le Secteur Privé face aux enjeux de la nouvelle économie Climat 

Avec les interventions de :
M. Alioune BA - Secrétaire Général Adjoint du CNP,
M. Daouda DIOUF - Président de la Commission Environnement de l'UPIC,
M. Djibrilou BA - Secrétaire Général de l'UPIC.

Pour tout savoir sur les enjeux de la nouvelle économie Climat, rendez-vous samedi 27 juin 2020 de 11h à 12h sur Radio Sénégal International - RSI 92.5 FM,

Avec le CNP.

CNP FM: Vis ma vie d'Entrepreneur: Louis Dione BIAGUI - CEO de Buutic

L’ENTREPRISE CITOYENNE

Le magazine radiophonique du Conseil National du Patronat

En partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer

Diffusé le 17/12/2019

Sur Radio Sénégal International - 92.5 FM

La Semaine Mondiale de l’Entreprenariat

 
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« Vis ma Vie d’Entrepreneur », c’est le thème d’un atelier de partage organisé par le CNP et la fondation Konrad Adenauer dans le cadre de la Semaine Mondiale de l’Entreprenariat, avec le concours de Jokkolabs. Cette rencontre intergénérationnelle a été très intéressante car elle a permis de créer des ponts entre des acteurs économiques confirmés et des opérateurs de demain.

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M. Louis Dione BIAGUI, dit Louis de Buutic - Entrepreneur :

Pouvez-vous nous présenter Buutic ?

Buutic.com est une plateforme d’acquisition de clients. Nous apportons un appui à notre communauté d’intermédiaires commerciaux. Nous les aidons à pouvoir performer en mettant à leur disposition des produits à commercialiser et des ateliers de renforcement de capacités ainsi qu’une plateforme digitale qui leur permet de pouvoir suivre leurs performances.  Nous aidons également les entreprises technologiques à déployer leurs solutions sur le marché

Pour arriver à ce résultat, quelles ont été les contraintes que vous avez rencontrées ?

Il faut savoir que c’est un long processus. Les difficultés que j’ai rencontrées en tant que startup, c’est le financement, la formation, l’accompagnement et l’acquisition de compétences. Et tout ce qui peut freiner une startup sur son chemin.

Comment avez-vous pu grandir. Vous vous êtes appuyé sur des incubateurs ou des structures ?

Nous aurions bien aimé. A la base, le premier atelier auquel on a participé a été organisé par des startups comme nous. Sinon on a postulé dans plusieurs incubateurs mais il semblait qu’ils ne comprenaient pas réellement ce qu’on proposait en réalité. La plupart des incubateurs ont des processus bien définis. Je ne suis pas contre ça, mais dans le monde de l’innovation, il y a toujours des nouveautés et d’autres paramètres à prendre en compte. Loin de me décourager, ça m’a permis d’aller de l’avant. 

 Aujourd’hui, par rapport à l’accès au marché, est ce que vous êtes satisfait et quels sont les freins à l’accessibilité du marché ?

Les clients, ce sont les premiers bailleurs. Mais notre plateforme est particulière dans le sens où nous apportons surtout de la valeur aux autres intermédiaires commerciaux. Les autres sont plus des partenaires pour nous. Nos clients en général ce sont les startups. On a souvent des difficultés car les grosses boites ont un problème de confiance envers les petites boites.

Par rapport aux limites, nous arrivons à décrocher des contrats que nous avons du mal à exécuter faute de ressources. Il n’y a pas de banques prêtes à nous accompagner. Les banques n’ont pas de formules pour accompagner nos structures car elles sont figées sur des crédits classiques avec business plan, sûretés et garanties foncières qui ne correspondent pas à notre profil.

Qu’est-ce qui vous a motivé à participer à cet atelier ?

J’aime bien voir des gens d’autres horizons car c’est source d’inspiration et d’enseignements pour de jeunes entrepreneurs. Ensuite, nous avons eu accès à des gens expérimentés qui évoluent dans de grandes entreprises. J’avais besoin d’aller les voir pour leurs exposer ce que nous faisons, et voir s’ils peuvent apporter une contribution. Ils m’ont même corrigé dans la manière d’expliquer les choses. Souvent dans mon environnement les gens comprennent ce que je dis mais là-bas, j’ai mis plus d’une heure pour expliquer. Et j’ai eu des coachs qui m’ont corrigé, rectifié afin que j’explique de manière assez claire à un public moins averti des subtilités des TIC.

Qu’est-ce que vous attendez actuellement des entreprises et des pouvoirs publics en termes d’accompagnement, et qu’est-ce qui vous motive ?

On veut être une réponse par rapport à l’emploi, l’employabilité et l’auto-emploi. Imaginons qu’il y’avait 300 000 personnes qui arrivent sur le marché de l’emploi chaque année, nous pouvons être une solution à cela car on a une capacité de pouvoir commercer.

Ce que nous attendons des pouvoirs publics, c’est une meilleure compréhension parce que pour la plupart des startups, ce qu’on essaie de faire c’est de contribuer au développement de notre environnement et ne pas être seulement des consommateurs. Nous avons quelque chose à apporter.  D’ailleurs, je le dis souvent quand on va à l’international, on doit apporter des choses qui nous ressemblent. Quelque chose qu’on ne retrouve pas ailleurs. Et il faut que nos gouvernants comprennent cela. Il faut qu’ils sachent que pour un produit innovant, il n’existe pas de modèle préétabli. Par exemple pour faire un prototype, la startup a besoin de moyens. Et ce n’est pas une banque qui va financer ça car il n’y a aucune année d’expérience derrière. Et il faut qu’il y ait des gens pour aider à la réalisation.  C’est ce que j’attends de nos dirigeants. C’est-à-dire qu’ils comprennent les enjeux.

En réalité, toutes les grosses entreprises du monde, connaissent les enjeux d’accompagner l’innovation. En réalité la plupart des grosses boites ont été quelque part mangé par l’innovation car elles n’ont pas su percevoir les transformations qui se faisaient. Et les startups prennent en charge cet aspect et contrairement aux grosses entreprises. Au Sénégal il y a des entreprises qui le comprennent comme Orange…

Peut-on imaginer dans un avenir proche de voir émerger une organisation professionnelle de startups, qui prendrait en charge leurs préoccupations spécifiques ?

En réalité il existe déjà deux organisations. Le seul problème c’est que dans ma vision des choses, une startup ce n’est un moment de la vie d’une entreprise. Toutes les entreprises aspirent à dépasser ce stade. Et je me demande, lorsque l’entreprise qui est dans cette organisation de startups aura grandi, est-ce qu’elle devra la quitter ou pas ? Mais il n’empêche que c’est une bonne idée.  Mais ce qu’on demande avant tout, c’est une bonne écoute, à l’image de ce qui se pratique au Rwanda.